Andrea Chénier

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Août 2025
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Umberto Giordano (1867 - 1948)
Andrea Chénier

 

Drame d'époque historique en quatre actes (1896)
Livret de Luigi Illica
Exécution en version concertante
Chanté en italien avec surtitres en allemand et en anglais

 

Dans son livret pour Andrea Chénier d’Umberto Giordano, Luigi Illica met dans la bouche de Carlo Gérard — ancien serviteur devenu héros révolutionnaire — une phrase attribuée au Girondin Vergniaud, exécuté en 1793 : « La Révolution dévore ses propres enfants. » Cette citation marquante reflète l’essence même de l’intrigue de l’opéra. Créée à La Scala de Milan en 1896, l’œuvre offre un puissant panorama historique, montrant comment la Révolution française s’est radicalisée, se retournant contre ceux qui partageaient et soutenaient ses idéaux. Parmi eux se trouve le poète André Chénier (1762—1794), introduit dans l’opéra comme un invité à un bal aristocratique en 1789. Dans cette atmosphère décadente, évoquée musicalement par des allusions rococo, Chénier ose dénoncer les injustices sociales de l’Ancien Régime, suscitant l’indignation des convives mais impressionnant la fille de son hôtesse, Maddalena, ainsi que le serviteur rebelle Carlo Gérard.

 

Après une ellipse de cinq ans, on retrouve ces trois personnages dans des circonstances radicalement différentes. Dans son célèbre air « La mamma morta », Maddalena raconte comment sa famille et sa fortune lui ont été arrachées, et que seule sa foi en l’amour, que Chénier lui avait fait découvrir, lui permet de survivre. Cependant, Chénier est incapable de lui offrir la protection qu’elle attend de lui : critique du régime de terreur de Robespierre, il est lui aussi en danger. Même Gérard apparaît comme une victime de la situation politique : après avoir reculé au dernier moment devant l’idée d’exploiter sa position de pouvoir pour soumettre Maddalena, qu’il désire passionnément, il tente avec remords de sauver Chénier, emprisonné et condamné à la guillotine — en vain.

 

Giordano donne vie à la Révolution comme véritable moteur de l’action à travers de vastes tableaux, leur conférant une authenticité historique en intégrant de véritables chants révolutionnaires dans la partition. Andrea Chénier a fait de son jeune compositeur l’un des principaux représentants du vérisme musical ; ce fut son opéra le plus réussi et il le restera.

Programme et distribution

Marco Armiliato - Direction musicale

 

Piotr Beczala - Andrea Chénier
Luca Salsi - Carlo Gérard
Elena Stikhina - Maddalena di Coigny
Seray Pinar - Bersi
Noa Beinart - Madelon
Armand Rabot - Roucher
ainsi que des participants du Young Singers Project

 

Chœur de l'Opéra d'État de Vienne
Alan Woodbridge - Chef de chœur
Orchestre du Mozarteum de Salzbourg

Großes Festspielhaus

Le grand palais des festivals de Salzbourg (Großes Festspielhaus Salzburg) est une salle d'opéra située à Salzbourg (Autriche) et inaugurée en 1960. Elle accueille chaque année le festival de Salzbourg et le festival de Pâques de Salzbourg.

 

Il est l'œuvre de l'architecte Clemens Holzmeister, qui a également conçu les deux autres principales salles utilisées par le festival, le petit palais des festivals (1925) et le manège des rochers aménagé (1926), ce qui donne à l'ensemble une certaine parenté. La construction dura de 1956 à 1960 et coûta 210 millions deshillings. Le palais est installé dans les écuries conçue au xviie siècle par Johann Bernhard Fischer von Erlach, dont la façade est conservée. Le manque d'espace à l'arrière rendit nécessaire un creusement du Mönchsberg, dans lequel le bâtiment s'enfonce ; 55 000 m3 de pierre durent en être retirés.

 

La scène est l'une des plus grandes du monde, avec cent mètres de largeur (incluant les coulisses), vingt-deux de profondeur et trente de hauteur. Le cadre de scène est haut de neuf mètres et large de dix-huit à trente-deux selon la disposition. La salle, constituée d'un amphithéâtre et d'un balcon, est large et longue d'environ trente-cinq mètres et peut accueillir deux mille cent soixante-dix-neuf spectateurs.

 

L'inauguration eut lieu le 26 juillet 1960 par une célèbre production du Chevalier à la rose de Strauss dirigée par Herbert von Karajan.

 

La salle sert pour des représentations d'opéra ou des concerts symphoniques ; dans ce dernier cas, la fosse est fermée et la scène réduite par une paroi décorée par Richard Peduzzi.

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