Rienzi Festival de Bayreuth 2026

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Rienzi

 

Monumental, politique, dramatique.
Rienzi, le troisième opéra de Wagner, fut autrefois son plus grand succès. L’histoire du tribun romain du peuple associe ascension et chute, tragédie intime et vision publique. La partition originale est considérée comme perdue. Cette œuvre rarement jouée apparaît comme un lien entre la Grand Opéra et le drame musical, avec une puissance orchestrale et une profondeur émotionnelle remarquables. La représentation à Bayreuth est une occasion unique de redécouvrir le premier triomphe de Wagner – dans un lieu où il n’a encore jamais été entendu.

 

 

Argument

L’action se passe à Rome au XIVe siècle. La ville est déchirée par les conflits entre familles patriciennes, en particulier les Orsini et les Colonna, factions rivales représentées par leurs chefs respectifs Paolo Orsini et Steffano Colonna.

 

Premier acte

Paolo Orsini tente d’enlever la belle Irène. Cette dernière est la sœur de Cola Rienzi, notaire du pape. Le fils de Colonna, Adriano, accourt avec ses amis pour la défendre. S’ensuit une violente bataille à laquelle le peuple finit par être mêlé. Le cardinal Raimondo, légat du pape d’Avignon, tente en vain d’appeler les belligérants à la raison. Quand Adriano parvient à libérer Irène, Rienzi apparaît, invitant avec succès les parties antagonistes à la trêve. Raimondo et les patriciens s’étonnent de son charisme. Le peuple et les légats lui enjoignent de tenir sa promesse et de mettre un terme à la toute-puissance des nobles. Après que Rienzi s'est assuré de l’appui de l’Église, il annonce au peuple sa liberté imminente ainsi que le retour prochain du Pape à Rome. Il confie la protection de sa sœur Irène à Adriano, voyant leur amour partagé, et refuse la couronne qui lui est offerte. Seules lui importent la paix de Rome et de nouvelles lois.

 

Deuxième acte

Au Capitole, Rienzi, tribun du peuple, annonce la paix et la liberté aux citoyens romains. Si les nobles ont reconnu les nouvelles lois, l’orgueil du tribun leur inspire l’idée d’un complot. Rienzi reçoit les hommages des ambassadeurs, célèbre la liberté de Rome et attend que le pouvoir impérial le confirme dans ses prérogatives. Orsini tente de poignarder Rienzi durant les festivités. L’arme glisse sur la cotte de mailles du tribun. Les parjures sont arrêtés et condamnés à mort, mais finalement graciés à la demande d’Adriano et Irène puis de Rienzi lui-même, qui invite le peuple à faire preuve de clémence. Ces agissements renforcent la colère des nobles tandis que le peuple commence à douter de Rienzi.

 

Troisième acte

Le peuple manifeste son mécontentement à l’égard de Rienzi, car les nobles graciés se sont enfuis de Rome et font maintenant assaut aux portes de Rome avec leurs troupes. Par son talent oratoire, Rienzi parvient une fois de plus à rallier le peuple à sa cause. En réalité partagé entre son amour pour Irène et son devoir filial, Adriano tente encore en vain de concilier les parties adverses. Irène le dissuade de prendre part aux combats. Les soutiens de Rienzi ont décidé entre-temps de lancer l’offensive, de laquelle ils sortent victorieux. Rienzi est porté en triomphe par la foule tandis qu’on apporte les dépouilles de Paolo Orsini et Steffano Colonna. Adriano jure de venger la mort de son père, tombé durant l’affrontement.

 

Quatrième acte

Rienzi a de nouveau perdu la confiance du peuple, qui pense que le tribun veut se mesurer à la noblesse. L’Allemagne et l’Empereur lui reprochent sa présomption et l’Église prend ses distances. Déguisé en citoyen de la plèbe, Adriano a entrepris de dresser le peuple contre son chef. La décision est prise de l’assassiner. Quand le tribun s’apprête à se rendre à la basilique Saint-Jean-de-Latran avec ses amis pour assister à un Te Deum donné en son honneur, Raimondo lui oppose un acte d’excommunication qui le bannit de fait de la cérémonie. La foule est prise d’effroi. Tous se détournent de Rienzi, à l’exception de sa sœur Irène, qui demeure à ses côtés contre le gré d’Adriano.

 

Cinquième acte

Reclus au Capitole, Rienzi implore l’aide de Dieu (Prière de Rienzi). Irène demeure fidèle à son frère qui lui assure qu’il n’a jamais eu d’autre fiancée que Rome. Alors cependant que le Capitole est pris d’assaut par la foule et déjà livré aux flammes, Adriano s’efforce de convaincre Irène de le suivre. La foule se précipite avec torches et flambeaux afin de tuer un Rienzi désormais banni. Le tribun se montre mais ses discours n’ont plus d’effet. Prenant la tête du camp des patriciens, Adriano tente d’arracher Irène aux flammes mais il est enseveli par les cendres et les décombres, emporté avec son rival et celle qu’il aime, tandis que les nobles mettent le peuple en déroute.

Programme et distribution

Mise en scène: Magdolna Parditka / Alexandra Szemeredy
Direction musicale: Nathalie Stutzmann

 

Rienzi: Andreas Schager
Irene: Gabriela Scherer
Adriano: Jennifer Holloway
Paolo Orsini: Michael Nagy
Baroncelli: Matthias Stier

Festival de Bayreuth

Festival de Bayreuth

Bayreuther Festspiele Festival de Bayreuth
Palais des festivals de Bayreuth.
Lieu Bayreuth 
Période juillet et août
Date de création 1876
Statut juridique Société à responsabilité limitée
Direction Eva Wagner-Pasquier et Katharina Wagner
Site web www.bayreuther-festspiele.de

 

Le festival de Bayreuth (Bayreuther Festspiele) est un festival d'opéra fondé en 1876 par Richard Wagner et consacré à l'exécution de ses dix principaux opéras. Il se tient chaque été au Palais des festivals (Festspielhaus) de Bayreuth, en Bavière, un théâtre conçu par Wagner pour pouvoir réaliser sa conception particulière de l'ouvrage lyrique comme « œuvre d'art totale »1.

Il s'agit de l'un des festivals de musique classique les plus prestigieux au monde, qui attire chaque année sur la « Colline verte » (appelée aussi « Colline sacrée » par les wagnérophiles français2), des passionnés dont beaucoup ont dû parfois attendre jusqu'à onze années pour obtenir des places, la demande étant plus de dix fois supérieure à l'offre. Ce succès, qui pourrait paraître surprenant pour un festival n'ayant à son répertoire que dix opéras inlassablement remis sur le métier, s'explique par le très haut niveau des partitions et des interprètes (chanteurs, chœurs et instrumentistes), une complexité et une richesse philosophique des livrets qui permettent une grande créativité et une diversité des mises en scène3 (voir ci-dessous L'atelier Bayreuth), le scandale qui a accompagné certaines productions des trois dernières décennies, le prestige d'un lieu conçu par Wagner lui-même, la véritable passion (qui confine parfois au fanatisme) dont son œuvre est l'objet, le contexte historique (Louis II de Bavière) et l'existence dans de nombreuses villes à travers le monde, de cercles wagnérophiles, fervents et actifs soutiens du Festival dès l'origine4.

Le festival a le quasi-monopole de la billetterie et seules deux ou trois représentations à guichets fermés, données une heure avant le début habituel des opéras (16 heures ou 18 heures), sont réservées aux tour-operateurs musicaux, qui amènent leurs clients en car le jour même de la représentation et repartent après cette dernière.

Bayreuth au début du XXIe siècle

Conférence de Wolfgang Wagner dans la fosse du festspielhaus en 2004.
Katharina et Eva Wagner en 2009.

Avant chaque représentation, le festivalier s'installe à l'hôtel mais le vrai wagnerophile loge chez l'habitant, effectue un pèlerinage le matin à la Wahnfried, la maison de Wagner, puis s'habille (smoking ou robe de soirée) et se rend l'après-midi (les réprésentations commencent en effet dès ce moment de la journée), au palais des festivals, gravissant à genoux la « Colline verte » puis attendant quelques minutes avant l'entrée que la fanfare des cuivres joue les thèmes principaux de l'œuvre et que les « blaue Mädchen » (les « filles en bleu », c'est-à-dire les ouvreuses) les placent dans la salle de spectacle5.

Jusqu'au 1er septembre 2008, le Festival est dirigé par Wolfgang Wagner, petit-fils du compositeur, maintenu à son poste bien que le conseil d'administration de la Richard-Wagner-Siftung ait en 2001 élu sa fille Eva Wagner-Pasquier pour lui succéder à partir de 2002 ; Wolfgang Wagner rejette cette élection, provoquant le retrait d'Eva, et entend transmettre la direction à sa femme Gudrun et leur fille Katharina. Nike Wagner, fille de Wieland, fait également acte de candidature. La possibilité qu'un non-Wagner accède à la tête du Festival est également évoquée.

Le 1er septembre 2008, le conseil d'administration décide de confier la direction du Festival conjointement à Eva Wagner-Pasquier et Katharina Wagner.

Une nouvelle production de la tétralogie L'Anneau du Nibelung est créée tous les cinq à sept ans, après une année sans tétralogie ; la dernière (par Tankred Dorst) vient d'être présentée à l'été 2006. 2013 verra l'apparition d'une nouvelle production de la tétralogie créé par Frank Castorf. Parmi les six autres opéras au répertoire, trois sont programmés les années de tétralogie, et cinq les années sans tétralogie.

En juillet 2007, Katharina Wagner a présenté une mise en scène des Maîtres Chanteurs qui a provoqué la colère d'une partie du public. Cette mise en scène renverse l'approche habituelle et fait de Beckmesser un artiste d'avant-garde tandis que Sachs et Walther se retrouvent dans le camp des conservateurs. Cette approche est fondée sur une analyse de la partition par le musicologue Gerd Rienäcker (pour lui, le rôle de Beckmesser "contient des innovations musicales frappantes" qui annoncent Berg et Stravinski) et du livret par le compositeur Ernest Bloch qui voit dans le détournement du texte de Sachs "quelque chose comme la naissance de Dada".
Selon le journal Le Point du 25 juillet 2012, « depuis plusieurs années, Bayreuth semble avoir perdu de son éclat » et « pour certains, la responsabilité du déclin incombe aux filles de Wolfgang » chargées de la direction du festival depuis 20089.

Le Festival maintient sans difficulté son succès : en 2012, il y a environ cinq cent mille demandes pour les cinquante-huit mille places mises en vente chaque été, soit plus de huit demandes par place. Le Kartenbüro (bureau des billets) attribue les places selon un système de liste d'attente, avec toutefois une priorité pour les membres de certains cercles wagnériens et les mécènes. Le temps d'attente peut varier entre cinq et onze ans selon l'ancienneté de la production et selon l'opéra concerné.

Bayreuther Festspiele
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