Zaide ou Le Chemin de la Lumière
Août 2025 | ||||||
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OPÉRA
Zaide ou Le Chemin de la Lumière - Wolfgang Amadeus Mozart (1756 - 1791)
Nouvelle production semi-scénarisée
Chanté en allemand avec des surtitres en allemand et en anglais
Une soirée avec des extraits de
ZAIDE
Singspiel en deux actes KV 344 (Fragment, composé en 1779/80)
DAVIDE PENITENTE
Cantate pour solistes, chœur et orchestre KV 469 (1785)
THAMOS, ROI D'ÉGYPTE
Musique de scène pour le drame héroïque de Tobias Philipp von Gebler KV 345 (1773/1780)
et d'autres œuvres de la période 1779—1785
La préparation de Zaide en 1780 fut un tournant décisif dans la carrière de Mozart. Cet Singspiel, composé spontanément pour la cour viennoise du 'despote éclairé' Joseph II et laissé inachevé, brille par les thèmes humanistes qu'il explore. Pour la première fois, Mozart construisit une chambre d'écho musicale et dramaturgique pour ce qu'il croyait être juste et bon : la lutte contre la tyrannie, le pouvoir du véritable amour et, surtout, la quête inaliénable de la liberté. Bien que Zaide s'inspire des clichés de la trame du 'sauvetage' et des turqueries rococo de l'époque, il les dépasse par la profondeur psychologique avec laquelle Mozart dépeint ses personnages et par l'intensité musicale rare du drame.
Après son premier départ de Salzbourg en 1777, de grands changements s'étaient opérés dans la vie de Mozart : sa rencontre décisive avec son nouvel ami Haydn, ses découvertes de Munich et de l'orchestre de Mannheim, son amour déçu pour Aloysia Weber, sa désillusion à Paris et la mort tragique de sa mère. Mozart retourna à Salzbourg et au service de l'archévêque-prince Colloredo le cœur lourd. Cependant, il revint dans sa ville natale profondément changé. Les grandes œuvres vocales qu'il composa à partir de ce moment-là portaient l'esprit des Lumières et des mouvements philosophiques et esthétiques qui agitaient l'Europe. Zaide fut le point de départ de cette nouvelle esthétique, qui refusait de faire des concessions au goût galant et explorait au contraire la vérité de l'âme humaine. Comment ne pas voir un lien direct entre l'émancipation progressive de Mozart de sa tutelle (laissant Colloredo, quittant Salzbourg, quittant son père) et son épanouissement dans les chefs-d'œuvre dramatiques et sacrés qui allaient suivre : Idomeneo (1780—1), Die Entführung aus dem Serail (1781—2), la Grande Messe en do mineur (1782—3), et d'autres.
Qu'est-ce qui nous transforme ? Qu'est-ce qui nous rend meilleurs ? Ce sont les questions qui étaient débattues en Europe à l'époque des Lumières. Mozart, qui allait bientôt être admis à la loge maçonnique viennoise 'Zur Wohltätigkeit', les appropria en proposant une vision de l'humanité qui, tout en étant sans cesse perturbée par le doute, permet à l'amour et au pardon de triompher.
Dans Libertà! Mozart & l'Opéra (2019), Pygmalion et Raphaël Pichon ont exploré le laboratoire musical et dramaturgique qui a précédé les trois grands chefs-d'œuvre de la trilogie Mozart/Da Ponte. Avec cette nouvelle création pour le Festival de Salzbourg, qui plonge dans le rarement joué Zaide et Davide penitente (basé sur la Grande Messe en do mineur), ainsi que d'autres joyaux mozartiens, ils composent une fresque humaniste où l'individu et le collectif se répondent mutuellement ; où la bataille entre la lumière et l'ombre se rejoue à chaque instant.
Eddy Garaudel
Programme et distribution
Raphaël Pichon - Conception et Direction Musicale
Bertrand Couderc - Lumières
Eddy Garaudel - Dramaturgie
Distribution
Sabine Devieilhe : Zaide
Lea Desandre : Persada
Julian Prégardien : Gomatz
Daniel Behle : Soliman
Johannes Martin Kränzle : Allazim
Chœur et Orchestre Pygmalion
Felsenreitschule
Le Manège des rochers (Felsenreitschule) est un manège situé à Salzbourg et aménagé en lieu de représentations lyriques et théâtrales par Clemens Holzmeisteren 1926 ; il accueille des représentations du Festival de Salzbourg.
Il a été construit en 1693 par Fischer von Erlach au pied du Mönschberg pour l'entraînement de la cavalerie de l'archevêque de Salzbourg. Ses quatre-vingt-seize arcades sont creusées dans la roche de la montagne même.
L'architecte du Palais des festivals, Clemens Holzmeister, l'aménage dans les années 1920. Le manège, qui peut servir à des représentations d'opéra ou de théâtre et à des concerts, peut accueillir mille cinq cent personnes.
Les améliorations sont les suivantes:
- Une nouvelle construction sur le toit avec deux poutres fixes sur les bords et trois éléments pris en charge par cinq leviers de télescope: le toit de terrain légèrement incliné composé de trois segments mobiles reposant sur cinq bras de télescope sera rétractable et extensible dans les six minutes. Hanging points sur les consoles de télescope pour la technologie de l'étape (palans à chaîne), l'amélioration de la protection acoustique et thermique et deux ponts d'éclairage permettra d'optimiser l'action scénique.
- Nouvelle technologie de sécurité, y compris les installations électriques, l'éclairage de scène, l'éclairage d'effet et le signal d'effet.
- En outre, l'expansion intérieur du 3ème étage sera terminé à ce moment-là, et l'enveloppe du bâtiment du 4ème étage nouvellement construit sous le toit du Manège des rochers seront mis à la disposition du Festival - ce qui est le dernier exemple en ce qui nouveau espace peut être créé dans le district du Festival.